L’exposition Opus Anglicanum : Masterpieces of English Medieval Embroidery s’attache aux chefs-d’œuvre de la broderie anglaise du XIIe au XVe siècle. L’Angleterre jouissait alors d’un grand prestige international grâce à la qualité de sa broderie de luxe, souvent désignée sous le terme d’« Opus Anglicanum ».
Dans le cadre de cette exposition, les commissaires ont réuni les pièces les plus marquantes venues du monde entier tout en les replaçant dans leur contexte artistique, culturel et religieux. Si toutes les pièces présentées sont d’une qualité exceptionnelle, chacune d’elles révèle ses spécificités, par son thème, son iconographie ou sa technique. Parallèlement, l’exposition met également en lumière les rapports qui s’établissaient entre les artisans et les commanditaires des œuvres.
Un chef-d’œuvre de l’exposition
À l’instar des rois et des reines, mais aussi de cardinaux à travers toute l’Europe, Jacques de Vitry a commandé une mitre en Angleterre. La scène nous montre le martyre de Thomas Becket et fait partie d’un important ensemble de broderies du XIIIe siècle destinées à diffuser son culte.
Au sein de l’exposition, la mitre brodée de fils d’or constitue le chef-d’œuvre de la salle introductive où elle est exposée aux côtés de parures venues de la cathédrale de Sens.
Cette mitre fait partie du Trésor d’Oignies, qui remonte au XIIIe siècle et qui a été confié en 2010 à la Fondation Roi Baudouin par les Sœurs de Notre-Dame. Au total, le Trésor se compose d’une cinquantaine de pièces, principalement de l’orfèvrerie religieuse réalisée au sein de l’atelier du frère Hugo mais aussi des pièces léguées par Jacques de Vitry. L’évêque de Saint-Jean d’Acre était en effet le principal mécène de la communauté. Le Trésor d’Oignies est considéré aujourd’hui comme l’une des sept merveilles de Belgique.
Informations pratiques : Opus Anglicanum : Masterpieces of English Medieval Embroidery
à découvrir jusqu’au 5 février 2017 au Victoria & Albert Museum de Londres.