Ce dessin de la Porte des Anges est de la main d’Abraham van Diepenbeeck (1596-1675), un artiste originaire de Bois-le-Duc qui vécut et travailla à Anvers dès 1621.
Les deux vantaux sont séparés par un trumeau vertical et subdivisés en trois sections horizontales. Au-dessus, dans le tympan, des putti soutiennent à gauche, une mitre d’évêque, et à droite, une crosse – deux attributs évoquant saint Augustin, qui fut évêque d’Hippone. Au centre, d’autres angelots portent sur le panneau de gauche un cœur, l’un des attributs du saint, et sur le panneau de droite, de nombreux livres, référant à ses écrits. En bas à gauche, est représentée la conversion du saint, tandis qu’à droite, figure un enfant tentant de pelleter la mer dans un petit trou (un acte aussi impossible que la compréhension du mystère de la Sainte Trinité). Sur le trumeau central trois vertus divines : la Foi, l’Espérance et l’Amour.
Un dessin également attribué à Abraham van Diepenbeeck se trouve au cabinet des estampes du Musée des Beaux-Arts de Budapest. Il s’agit d’une version plus détaillée de ce dessin. La porte en bois que Matthieu van Beveren (1630-1690) réalisa pour l’église des Augustins de Tirlemont correspond, à un panneau près, à ces deux dessins.
