Recueil des plus beaux airs de ce temps

C'est à la demande de l'Université de Mons que le Fonds Léon Courtin-Marcelle Bouché, géré par la Fondation Roi Baudouin, a acquis un manuscrit du 17e siècle, orné de superbes miniatures dans un excellent état de conservation. Intitulé « Recueil des plus beaux airs de ce temps », ce chansonnier a été commandé par l'homme de loi montois Melchior Dassonleville et est daté de 1620. Les armes et la devise (« Tum demum satiabor », « Pas avant d'être satisfait ») de la famille Dassonleville figurent à trois endroits différents dans le manuscrit.

L'ouvrage contient 74 chansons françaises sur le thème de l'amour, reprises dans un index alphabétique à la fin : "airs nouveaux", "chansons nouvelles", "chansons amoureuses", "airs de cours", "ballets nouveaux’ et "chansons en gaillarde". Mais ce sont surtout ses miniatures qui en font l'intérêt artistique. Le chansonnier présente en effet 17 illustrations en pleine page de scènes principalement mythologiques. Beaucoup sont inspirées des « Métamorphoses » d'Ovide. On y retrouve notamment la déesse Diane et le chasseur Actéon en train de se transformer en cerf, Mars et Vénus, Andromède enchaînée sauvée par Persée, le Jugement de Pâris, Apollon et Daphné se transformant en laurier, etc. La scène finale est celle du cortège funéraire de Cupidon, accompagnant la chanson « Carillon joué aux funérailles de l’amour ». L'une de ces illustrations a été réalisée sur soie, ce qui est tout à fait hors du commun. Le chansonnier présente également un bestiaire : 16 illustrations de chevaux, lion, chien, singe, éléphant... et licorne.

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