Les plats de l’évangéliaire, réalisés entre 1228 et 1230, se composent de deux plaques d’argent, montées sur deux panneaux en chêne. Ils offrent un aperçu des différentes techniques mises en œuvre par Hugo d’Oignies : l’estampage, la ciselure, le nielle, le filigrane, l’insertion de pierres précieuses, intailles, camées et émaux.
Dans les scènes centrales – le Christ en majesté et la Crucifixion – Hugo d’Oignies respecte les conventions iconographiques de son temps. Les décorations marginales en revanche, témoignent de sa créativité naturaliste. C’est notamment le cas pour les filigranes illustrés de scènes de chasse avec décor de pampres ornant le pourtour des deux faces du plat de reliure de l’Evangéliaire formant un ensemble d’une légèreté et d’un relief étonnants d’entrelacs.
L’inscription en nielle autour du Christ en majesté indique que la reliure est l’œuvre d’Hugo d’Oignies, et que celui-ci était familier des Saintes Écritures. L’orfèvre s’est lui-même représenté sur l’une des plaques niellées,
Publication « Le Trésor d'Oignies »
Site Musée Provincial des Arts anciens du Namurois
