Après une campagne de restauration de 2 ans, le retable Saint Denis retrouve toute sa splendeur et retourne à Liège. Deux fonds se sont unis pour financer le projet : Le Fonds InBev-Baillet Latour et le Fonds David Constant.
Cette œuvre du début du XVIe siècle est exceptionnelle par la qualité de sa sculpture, ses dimensions impressionnantes (4.79 mètre de haut) et sa polychromie originale partielle.
Le chef-d’œuvre est attribué au sculpteur bruxellois Jan Borman le jeune et au peintre Lambert Lombart (pour les volets). La partie supérieure, la huche, détaille la Passion du Christ. La partie inférieure, la prédelle, raconte la vie de Saint Denis.
Confié à l’Institut royal du Patrimoine artistique à Bruxelles pour son étude et sa restauration, il retrouve tout son éclat et devient une référence quant à la sculpture polychrome de nos régions. D’une part, il apparaît que la polychromie partielle, considérée jusqu’ici comme le résultat d’une intervention du XIXe siècle, est bien originale. D’autre part, l’étude dendrochronologique relance le débat des attributions et des collaborations entre ateliers (bruxellois, liégeois, et autres ?). Les recherches sont en cours et promettent d’être passionnantes.
Cette entreprise considérable n’aurait pu être menée à bien sans le soutien des Fonds InBev-Baillet Latour et David-Constant.