Le 16 juillet débuteront les travaux de restauration du retable et du maître-autel de l’église Notre-Dame de la Nativité de Gedinne. D’une durée de six mois, les travaux seront réalisés par une équipe de restaurateurs d’œuvres d’art qui interviendront en atelier et au sein même de l’église. Datant de la fin du XVIème siècle, le retable constitue un élément peu courant de notre patrimoine religieux. Sa restauration, qui bénéficie du soutien du Fonds Jacques et Christiane Barbazon, géré par la Fondation Roi Baudouin, contribuera à en préserver la splendeur pour les générations futures.
Située dans le centre de Gedinne, l’église Notre-Dame de la Nativité fait l’objet d’un projet de restauration globale soutenu par le Fonds Jacques et Christiane Barbazon, qui a pour but de sauvegarder, valoriser et promouvoir le patrimoine local et culturel dans la province de Namur. La restauration du retable et du maître-autel vient compléter la liste des éléments qui visent à assurer la pérennité du lieu.
Inséré dans un autel baroque du XVIIème siècle, le retable est bâti en bois polychromé et doré, et est divisé en six compartiments présentant des scènes de la Passion du Christ et de la vie de la Vierge. Fanny Cayron, responsable de la restauration : "Différentes hypothèses coexistent quant à son origine. Ce qui est certain, c’est qu’il est rare de trouver un retable datant de la fin du XVIème conservé en si bon état, surtout en Wallonie. Nous avons affaire à une œuvre d’art de qualité".
Différents éléments seront restaurés : "Les volets ainsi que deux antependiums (devants de l’autel), l’un en toile peinte, l’autre en textile brodé, seront démontés pour être transportés en atelier et traités par des spécialistes de chaque discipline. Une équipe de restaurateurs de sculpture polychromée interviendra in situ sur le retable et l’autel. La polychromie sera refixée, puis nettoyée et enfin retouchée afin d’homogénéiser l’ensemble", explique Fanny Cayron. Le projet comporte également la restauration de deux statues dans des niches, suspendues dans le chœur de part et d’autre du retable, et fortement attaquées par les insectes xylophages.
L’église restera ouverte et les activités religieuses seront maintenues tout au long des travaux, qui se termineront fin 2018.