Le Fonds Laubespin-Lagarde a entamé un vaste programme de mise en valeur des jardins du domaine de Freÿr. Des fouilles archéologiques ont été menées sur le terrain. Une étude sur les orangers des jardins a aussi permis de déterminer le moyen le plus efficace de les entretenir et de sauvegarder leur patrimoine génétique. Au cours de cette journée, l’histoire de la collection et les techniques de culture seront abordées et replacées dans un contexte plus général. Une visite des jardins et des orangers est bien évidemment au programme ! Après le déjeuner, les fouilles seront abordées, tant au point de vue historique que paysager. Nous verrons quelle fut leur utilité dans le cadre de la restauration de ces jardins. La journée d’étude débutera ce jeudi 15 octobre à 9h30, au château de Freÿr (Freÿr 12 à 5540 Hastière). Inscrivez-vous avant le 9 octobre au plus tard : [email protected]
Les plus anciennes plantes que l’on trouve à Freÿr ont près de 400 ans. Elles y sont probablement présentes depuis 250 ans. Le désir de cultiver des orangers dans les jardins européens remonte au Moyen-Age. L’idée d’établir la plus grande collection possible était liée au fantasme du paradis perdu, le jardin d’Eden. L’oranger est une plante emblématique de ce projet. Lorsqu’ils ont été placés à Freÿr, les orangers étaient de taille modeste. Ils décoraient les parterres et plates-bandes. A la fin du XIXème siècle, devenus trop grands, ils ont été déplacés vers le fond du jardin. Ce qui rend unique la collection de Freÿr est le fait qu’un nombre important de plantes approche les 400 ans et qu’on y trouve des variétés et des sélections très rares.
Un archéologue de jardin a entrepris des fouilles dans le but de mieux comprendre différentes parties des jardins pour lesquelles les sources et documents d'archives restent muets: mur de clôture du jardin, charmilles disparues, les conséquences de l'introduction du chemin de fer sur la structure de la partie supérieure du jardin. En plus de l’étude de son terrain naturel, les résultats des fouilles mettent en évidence différents aspects de l’histoire du site : sa première mise en culture, l’occupation gallo-romaine, les terres cultivables antérieures à la création d’un premier jardin, la conversion du verger en jardin potager, puis en frênaie.