Le Musée Fin-de-Siècle s’est donné pour objectif la mise en valeur de la création artistique de la fin du 19e siècle ainsi que les courants leur étant associés. La période choisie s’étale de 1865, date où fut fondée la Société libre des Beaux-Arts, à 1914.
Un peu plus de 400 œuvres belges et européennes sont exposées sur 6000 m². James Ensor, Henri Evenepoel, Fernand Khnopff, Victor Horta ou encore Henry van de Velde sont les ambassadeurs de cette période bouillonnante.
Carrefour de la création au tournant du siècle, Bruxelles fut le témoin de l’effervescence artistique de l’époque. Le « Salon des XX » (1883-1894) et « La Libre esthétique » (1894-1914) rassemblent des artistes de disciplines variées. Ses rencontres favorisent des échanges qui mènent à des idées nouvelles. Le musée veut témoigner de cette multidisciplinarité. Ainsi des œuvres de disciplines moins connues, telle la reliure auront également une place de choix dans le nouveau musée.
Au fur et à mesure du parcours, le visiteur y découvrira plusieurs œuvres de la collection de la Fondation Roi Baudouin à travers des thématiques choisies.
L’espace dédié au « Symbolisme et l’art total », courant qui se développe à la fin du siècle, présente le « Portrait de Marguerite » de Fernand Khnopff. L’artiste a gardé cette œuvre mythique dans sa chambre bleue, le cœur même de sa maison atelier. Seuls quelques privilégiés y ont eu accès.
Véritable synthèse des courants modernistes de la fin du 19e , l’œuvre d’Henri Evenepoel fait parfaitement écho de cet âge fascinant. L’huile sur toile « Charles au jersey rayé », acquis avec l’aide de la Fondation Roi Baudouin par les enfants d’Anne et André Leysen, est également présentée pour l’ouverture du Musée. Le tableau y sera exposé jusqu’au début du mois de janvier, aux côtés de son pendant « Henriette au grand chapeau » réalisé par le même artiste.
Et enfin, grâce à la collaboration du Fonds Michel Wittock, véritable partenaire de ce projet, l’art du livre s’inscrit aussi dans le parcours. La Bibliotheca Wittockiana met à la disposition du nouveau musée des reliures essentiellement Art nouveau, dont celles conçues par Henry van de Velde. Ces œuvres étant particulièrement fragiles, un système de rotation est mis en place. Les fers à dorer qui ont servis à la réalisation des reliures de Henry van de Velde complètent l’ensemble.